Petit mot de Fritte

Alors tout d'abord...

Bienvenu sur ce blog !

Ici c'est coup de fritte, petites anecdotes et mes histoires.
J'écris une nouvelle aventure, vous pouvez voir plus de détails dans "création", à droite.
Un petit mot à la fin des notes, ça fait super plaisir, hésitez surtout pas. Merci à vous !

Et surtout bonne lecture.

dimanche, mai 23, 2010

L'autel du fleuve noir. Chapitre cinq.


(musique d'ambiance)

- Non, je ne suis qu'un archéologue, je pense que vous aussi, n'est ce pas ?
- Non, on est des touristes.
- Haha, oui bien sûr. Fouillez-les, cria-t-il.

Les soldats prirent le colt de Matth et les sacs. Un des soldats trouva le cadran, et le rapporta à son chef.

- C'est ça, rapporte-le à ton maître, le toutou, se moqua Chris.

Le soldat, vexé de cet affront, revint vers Chris et lui mit un coup de cross au ventre. Chris se plia de douleur.

- Chris ! Tu vas bien, demanda Julie en se penchant sur lui ?
- Je pète la forme, rassura-t-il d'une voix cassée.

Il se releva difficilement, le soldat était retourné près de son chef, un sourire sur son visage.

- Je vois que vous aimez les problèmes, ricana le chef. Je vois aussi, que vous êtes fort curieux, mais très loin de savoir l'origine, et l'utilisation de cet objet. N'est-ce pas ?
- Meuh si, on voulait l'accrocher au-dessus de la cheminée, ça ferait une jolie horloge, ironisa Matth.

Le soldat revint près de Matth et lui mit un coup de cross dans la mâchoire.
Matth cracha du sang, légèrement sonné, mais sourit en se relevant.

- Haha, un-un, dit-il à Chris.
- Il est bon hein, tu trouves pas, demanda celui-ci ?
- Taisez-vous, cria l'homme.
- On peut savoir ton nom ? Qu'on sache quoi écrire sur ton pyjama de cellule, ricana Chris.
- Bien sûr, je me nomme Peter McDiger, cela vous avance pas. Et vu que vous allez mourir dans ce temple, je ne prends pas de risques.
- On verra bien ça, rétorqua Chris.
- Ne soyez pas optimiste, vous n'êtes pas en position pour, répliqua sèchement Peter.
- Où sont nos amis, demanda Matth ?
- Ils sont dehors, ils vont bien, nous les relâcherons quand nous serons partis. Ils n'ont pas eu le temps de nous voir, ils ne sont pas un danger, par contre vous, oui.

Peter garda précieusement le cadran près de lui, et partit. Les soldats le suivirent, laissant nos jeunes aventuriers seuls.
Deux soldats restaient toutefois au-dessus des escaliers, avec leurs armes braquées sur leurs prisonniers. Chris et Matth se regardèrent, ils étaient tous trois à côté du trou dans le mur, où étaient les serpents.
Julie, derrière eux, les regarda, et comprit qu'ils voulaient y entrer.
Les hommes armèrent leurs mitraillettes, et visèrent. Prêts à tirer au moindre geste.
Matth s'écarta un peu, très lentement.

- Tirez pas, je pense que vous oubliez une chose, messieurs, lâcha-t-il.

Les hommes rigolèrent.

- On ne pense pas, non, bien tenté.

Les hommes le suivirent des yeux et du bout de leurs canons. Chris sauta dans le trou, la tête en avant, Julie le suivit de près. Les hommes, pris par surprise, tournèrent la tête vers le trou, puis revinrent sur Matth, qui se mit à courir vers le trou, plongeant dans ce dernier. Les hommes tirèrent des rafales, espérant l'atteindre. Mais rien ne l'atteignit.
Les hommes coururent vers le trou, et regardèrent dedans.
Trop sombre, rien d'éclairé, ils partirent rejoindre les autres, pour sortir.

- Vous avez fini votre travail ?
- Non patron, ils ont préféré sauter dans un trou sans fond.
- Il n'y a aucune sortie de toute façon. Détruisez l'entrée de la caverne. Et rentrez au camp.

Peter partit avec ses hommes, sur l'explosion de l'entrée de la caverne, laissant dans l'oubli le temple, et nos aventuriers.

Le noir total, on pourrait le qualifier de ténèbres. Il faisait humide, c'était sûrement à cause de l'eau qui venait de l'océan, et de la salle un peu avant.
Matth cherchait dans sa poche s'il n'avait pas une allumette. Chris alluma avec son briquet que les soldats ne lui avaient pas volé.
La lueur de la flamme n'éclairait pas totalement la grotte, mais on pouvait distinguer un lac.

- Où sommes nous tombés, demanda Matth ?
- Sûrement dans un passage secret, une sortie pour les ouvriers qui ont installé les pièges peut-être, suggéra Chris.
- Celui du plan, sûrement, commenta Matth.
-Aie, s'écria Julie !

Elle venait de tomber, Chris éclaira pour mieux voir, et on distingua des squelettes humains. Elle était horrifiée, se massant la cheville car la douleur revenait.

- Qui sont-ils ?
- Je pense qu'ils te répondront pas, blagua Matth.
- Peut-être les ouvriers, morts pendant la construction, ça doit être des égyptiens. La chambre mortuaire était en fait, une chambre de recueil, expliqua Chris.

Matth trouva une torche à terre, il déchira un bout de sa chemise sèche, et l'enroula autour de la torche.
Ils l'allumèrent, et la pièce souterraine se dévoila un peu plus, petit à petit.
Elle était très grande, en partie creusée par l'eau, il devait y avoir une entrée d'eau quelque part.
Le lac ne bougeait pas, il restait calme, d'un beau turquoise. Aucune inscription, pas de chemin.

- Contournons ce lac, il devrait y avoir une sortie, proposa Chris.

Matth marchait au bord du lac, aucun bruit, aucun écho, pas le moindre danger. Chris aidait sa copine à marcher, dû à la douleur de sa cheville quand soudain, Matth lâcha la torche et tomba à l'eau.
Il se sentit attiré par le fond, une ombre indescriptible tournait autour de lui. Il se rappela de la silhouette aperçue plutôt à l'entrée du temple, et pris de panique, il tenta de remonter à la surface.
Mais l'ombre ne le lâchait pas, il sentait la froideur de ce qu'il crut être la main de la chose, il sortit la tête de l'eau pour respirer, mais fut très vite de nouveau attiré sous l'eau. Chris lui tendait la main espérant le sortir de là, et Julie cherchait une pierre à jeter sur la chose quand elle serait à portée de jet.


- Remonte, allez, cramponne-toi, criait Chris.

Matth arriva à se dégager de l'étreinte, et sortit de l'eau comme un chat.
La silhouette se découvrit, elle était gigantesque et se maintenait au-dessus de l'eau. Julie lui jeta la pierre, et la chose disparut dans un nuage de fumée.
Matth reprit son souffle, et se releva.

- Faut quitter cette grotte au plus vite, répliqua-t-il.
- Ouais t'as raison.

Ils contournèrent rapidement le bord du lac, et ressentirent un léger courant d'air. Ils suivirent ce courant d'air, et plus loin, en grimpant, découvrirent la lumière du jour. Souriant, ils grimpèrent jusqu'au-dessus, et se retrouvèrent sur un bord de falaise.

- Enfin on est sortis, s'écria de victoire Chris !
- Oublions pas nos amis, et nous devons nous dépêcher de comprendre le fin mot de cette histoire, proposa Matth.

Après plusieurs minutes, ils retrouvèrent leurs amis, ligotés. Après les avoir libérés, ils racontèrent ce qui s'était produit.

- Fais chier ! Va falloir encore pousser les recherches si je comprends bien, répliqua Luc.
- Rentrons en Europe, nous aurons plus de chance de comprendre. Et plus tôt sera le mieux, conclut Matth.

En rentrant dans leur bungalow, ils constatèrent que tout était sens dessus-dessous, ils comprirent que les hommes de main de Peter McDiger étaient passés par là.

- Nous retournons à la maison demain, dit Chris.
- Pas de problème, je vais informer nos logeurs.
- Rembourse-leur les dégâts aussi.
- Tous au lit, demain on a une longue route.
- Oh bah, j'espère qu'on aura assez de temps pour manger le petit déjeuner, réclama Luc.
- Toujours en train de penser à ton ventre, blagua Julie.
- Bah oui, sinon qui y penserait !

Et ils se couchèrent tous, sous la belle pleine lune de l'Afrique.

1 commentaire:

Zol a dit…

C'est chaud !!